Floriane Christmann, Graphopédagogue

Quels troubles ont besoin de graphopédagogue ?

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Connaissez-vous vraiment les différents troubles qui nécessiteraient d’être accompagnés ?

Toutes les personnes qui me consultent viennent avec une demande quasi identique : mieux écrire. Mais derrière cela se cache des profils très différents. A travers cet article, vous pourrez donc découvrir les différents troubles et déficiences que j’accompagne quotidiennement.

Les troubles DYS

Les dysgraphiques et dyspraxiques

Une personne est considérée comme dysgraphique à partir du moment où elle éprouve des difficultés d’écriture et que ces dernières ne sont pas liées à des déficiences physiques, psychologiques, neurologiques ou intellectuelles. Les seules difficultés d’écriture ne sont donc pas suffisantes à dresser un diagnostic de dysgraphie. Il va falloir pour cela en amont s’assurer qu’aucun autre déficit n’est présent ce qui ne peut se faire que par la consultation de différents spécialistes.

L’écriture étant un geste, la dysgraphie peut s’accompagner de dyspraxie à savoir de troubles qui vont toucher les gestes de façon plus générale.

Les dyslexiques et dysorthographiques

La dyslexie est sans doute le trouble de l’apprentissage le plus connu, il concerne les difficultés de lecture. Elle a très souvent un retentissement important sur l’écriture car lecture et écriture sont les deux faces d’une même pièce. Des difficultés de lecture, des inversions de lettres sont normales dans la phase d’apprentissage de la lecture. Il peut être nécessaire d’investiguer lorsque ces difficultés persistent au delà du CE1.

L’élève ayant des difficultés de lecture, l’encodage et la mémorisation des mots s’en trouvent entravés. Les dyslexiques seront donc presque toujours dysorthographiques.

Les autres neuro-atypismes

TDA(H/I)

Une part importante des élèves que je rencontre ont des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité /impulsivité. Il est difficile pour eux de maintenir leur attention et bien souvent également de rester en place du fait de leur hyperactivité motrice. Derrière un diagnostic de ce type se cachent des réalités très différentes non seulement d’un individu à l’autre mais également en fonction du moment dans la journée ou de la prise ou non de médicament. 

L’adaptabilité étant plus que jamais de mise, il sera donc important de pouvoir se rencontrer lors d’une première séance et voir ensemble les aménagements qui peuvent être faits pour rendre la séance efficace ( faire des pauses, utiliser des assises différentes, raccourcir la séance…).

Haut Potentiel Intellectuel

Aussi souvent appelé précoce, zèbre ou surdoué, le HPI se caractérise par un QI compris entre 130 et 160. Il existe deux grandes catégories de HPI, ceux dits homogènes (qui sont bons partout et plutôt rares) et les hétérogènes qui vont donc avoir des facilités dans certains domaines. De façon générale, ils ont un mode de pensée différent et bien souvent l’écriture les met en difficulté car il n’est pas possible d’écrire aussi vite qu’ils pensent. Nous travaillerons donc à les faire ralentir pour essayer de synchroniser pensée et écriture.

Les difficultés de mouvement

La CRAMPE DE L’ÉCRIVAIN

Aussi appelée dystonie fonctionnelle de la main, elle résulte de contractions musculaires involontaires et cause des désordres dans le mouvement. Dans le cadre de la crampe de l’écrivain, il n’y a souvent aucune répercussion sur les autres usages de la main. Elle va donc essentiellement handicaper l’écriture par des douleurs, spasmes ou tremblements. Il se peut même parfois que l’écriture n’en est que peu ou pas perturbée.

Les tremblements

Liés ou non à une crampe de l’écrivain, à une autre maladie ou à une prise de médicaments, certains exercices peuvent permettre d’atténuer les répercussions sur l’écriture. S’ils sont localisés sur un côté, une relatéralisation peut être proposée.

La micrographie

Elle définit une écriture microscopique et est souvent liée à un défaut de mobilité des doigts. 

Les hyperlaxes

Les hyperlaxes présentent une élasticité excessives des tissus autour des articulations et sons donc souvent très souples notamment au niveau des mains. Cela peut engendrer une prise de crayon et des mouvements d’écriture inhabituels.